Actualité : 9 février 2021

Réponse de l'Éthiopie à l'article paru dans The Economiste intitulé "Manier la faim comme une arme"



9 Février 2021




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Le gouvernement éthiopien condamne dans les termes les plus forts l'accusation selon laquelle il «manie la faim comme une arme» (23 janvier). Votre allégation est basée sur des rapports inconnus. En fait, le gouvernement a mobilisé et livré plus de 31 000 tonnes de vivres, d'articles non alimentaires et de fournitures médicales dans le Tigré au cours du mois dernier.


Il existe un équilibre délicat entre la garantie des produits de première nécessité et le maintien de la sécurité dans la région du Tigré. Les forces de défense et les autres institutions de sécurité ont fait preuve d'un courage et d'une compétence exceptionnelle à cet égard. Les entreprises de services publics et autres fournisseurs de services travaillent à plein régime pour restaurer les services dans le Tigré. Ils le font à la suite d'actes de vandalisme visant les infrastructures et perpétrés par le Front de Libération du Peuple du Tigré. La reconstruction prendra du temps.


Le peuple éthiopien veut la paix et l'état de droit. Le TPLF a été le commanditaire de la déstabilisation, de la terreur et des massacres perpétrés dans le pays au cours des trois dernières décennies. Sa soif de pouvoir n’a pas été apaisée, même après avoir été renversé par des manifestations et des règles électorales qu'il avait lui-même aidé à élaborer.


L'erreur la plus grave que l'article a commise était sa myopie. Les deux dernières années ont été profondément douloureuses pour tous les Éthiopiens, mais le gouvernement estime que nous avançons dans la bonne direction. Amplifier les troubles et faire écho aux accusations des régimes passés est une distraction. L'Éthiopie se réforme et entre dans une nouvelle ère.

L'opération de maintien de l'ordre dans le Tigré est une étape coûteuse mais nécessaire dans cette direction.


Dans cette opération compliquée et aux enjeux élevés, les agences humanitaires, diplomatiques et médiatiques devront endurer l'inconvénient de tenir compte des directives du gouvernement. Le succès de cette opération nécessite cela, alors que Tigré passe à la phase de reconstruction.


Il est regrettable que The Economist suppose que les dirigeants africains sont soit méchants, soit incompétents.


Ambassadeur Redwan Hussein

Au nom du Groupe de travail médias relatifs à l'état d'urgence

Addis Abéba


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Ethiopia's response to the Economist article entitled "Wielding Hunger as a Weapon"



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The government of Ethiopia condemns in the strongest terms the accusation that it is “Wielding hunger as a weapon” (January 23rd). Your claim is based on unknown accounts and frettings. In fact, the government has mobilised and delivered more than 31,000 tonnes of food, non-food items and medical supplies to Tigray in the past month.


There is a delicate balance between guaranteeing basic necessities and maintaining security in the Tigray region. The defence forces and other security institutions have demonstrated exceptional courage and skill in this regard. Utility companies and other service providers are working at full speed to restore amenities in Tigray. They are doing so in the wake of acts of vandalism against infrastructure carried out by the Tigray People’s Liberation Front. Reconstruction will take time.


The people of Ethiopia want peace and the rule of law. The TPLF has been the sponsor of destabilisation, terror and massacres over the past three decades. It has not eased its thirst for power, even after it was unseated through protests and the electoral rules it had itself helped engineer.

The gravest error the article made was its shortsightedness. The past two years have been profoundly painful for all Ethiopians, but the government believes we are heading the right way. Magnifying troubles and echoing accusations of past regimes is a distraction. Ethiopia is reforming and entering a new era. The law-enforcement operation in Tigray is a costly but necessary step in that direction.


In this complicated and high-stakes operation, humanitarian, diplomatic and media agencies will have to endure the inconvenience of heeding to the direction of the government. The success of this operation necessitates that, as Tigray transitions to rebuilding and recovery.


It is regrettable that The Economist assumes that leaders in Africa are either evil or incompetent.


Ambassador Redwan Hussein

On behalf of the State of Emergency Media Task Force

Addis Ababa